José pour commencer comment vas-tu depuis notre dernier interview ?
Je vais très bien mais je me rends compte maintenant que notre dernier interview remonte à presque un an… C’est fou comment le temps passe vite ! La Globe40 frappe déjà à notre porte… Mon Dieu !
Comment arrives-tu à t’organiser entre ta vie professionnelle (professeur de médecine et neurochirurgien très renommé à Sao Paulo) très chargée et ton projet Globe40 ?
Je considère qu’il y a du temps pour tout… Je travaille 12-13 heures par jour de manière continue à m’occuper de mes patients et réaliser des interventions. Et puis après le travail, je passe quelques heures en famille, quelques heures à préparer la Globe40 et puis environ 4 heures de sommeil car je ne dors pas beaucoup… D’ailleurs, cela a toujours été pour moi un point fort dans les courses au large ! Vendredi, samedi et dimanche et pendant les périodes de régates et d’entraînements, la médecine est de veille (personne n’est irremplaçable) et je me consacre à 100% à la voile…
Tu as laissé ton Class40 n°151 en Europe pour l’hiver mais cela ne t’empêche pas de continuer à naviguer souvent au Brésil notamment via le projet Barco Brasil Mussulo ; peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?
Le projet Barco Brasil a été conçu pour faire connaître notre voyage à travers le monde et en même temps utiliser le concept Barco Brasil comme ambassadeur du Brésil dans le monde. Cependant, ces dernières semaines, nous avons décidé de changer et de placer l’accident vasculaire cérébrale au centre de notre campagne… Nous voulons que Barco Brasil soit un ambassadeur de la lutte contre l’AVC. Il faut montrer que l’accident vasculaire cérébrale peut être évité et traité. Nous allons faire des conférences et consacrer cette année de formation à impliquer la société dans le traitement de l’accident vasculaire cérébrale.
On te sent très impliqué dans le développement de la course au large au Brésil, quelle est selon toi la place de la voile offshore au Brésil aujourd’hui ?
Malheureusement, la course au large au Brésil est très peu développée malgré le fait que plusieurs marins brésiliens à travers le monde participent à des régates et à des événements similaires. Nous sommes en pourparlers avec les instances dirigeantes de la voile au Brésil pour discuter de la manière dont le Globe 40 peut être un exemple….
Revenons a ton projet Globe40, as-tu déjà une idée bien précise de ton équipage qui t’accompagnera autour du monde ?
En principe, je n’aurai qu’un seul co-skipper pour toute la Globe40. Il s’agit de Luiz Bolina. Nous aurons un équipage 100% Brésilien.
Ton Class40 est donc en Europe actuellement en chantier ; quelles sont les modifications ou adaptations que tu souhaites apporter à ton bateau en vue de la Class40 ?
Mon bateau le Class40 151, c’est est un Mach 40.3. C’est pour moi la meilleure version des bateaux « pointus ». C’est pour cela que je ne compte pas faire de grosses modifications. Ce sera plus pour adapter le bateau aux exigences de la Direction de Course comme le rajout de cloisons etanches. Mise à part ça, je vais bien entendu vérifier la quille et le mat, changer les voiles, etc.
Le départ de la 2ème édition du tour du monde approche à grands pas. Quel est ton programme d’entrainement et de course pour 2025 avant le grand départ ?
J´ai décidé de ne pas faire de course mais seulement des navigations en entrainement ! Je vais faire une qualification en mars 2025 avec un aller-retour aux Azores après des entrainements au tour de La Corogne. En juillet, j’ai prévu d’aller jusqu’au Fastnet. Le grand départ est au mois de septembre, ca va vite arriver !
Que retiens-tu de la 1ère réunion entre l’organisateur et les concurrents qui s’est tenue la semaine dernière ? quels enseignements retiens-tu de ce premier échange ?
J´ai aimé de voire l’enthousiasme des concurrents.
Dans un an tu seras dans l’Océan Indien sur la Globe40, quel est ton état d’esprit à l’approche de ce grand défi ?
En réalité j´aimerais que le départ serait demain…