A un an de la Globe40, retrouvez toutes les semaines les chroniques de la préparation à la Globe40. Aujourd’hui Lisa Berger se confie sur sa préparation à la Globe40…
Tu as fait l’acquisition du Class40 n°93 en vue de la Globe40, un Akilaria RC2 de 2010, peux-tu nous dire pourquoi avoir opté pour ce bateau ?
Au début, je regardais plutôt les bateaux de 3ème génération mais j’ai vite réalisé qu’avec le peu de temps qu’il restait avant le départ, je n’aurais tout simplement pas les moyens de m’offrir un tel Class 40. J’ai regardé le 93 aka Wilson de nombreuses fois et je suis très heureux de l’avoir choisi. C’est un bateau très solide et c’est ce qui a motivé ma décision. Comme je veux aussi courir en solo et sans escale autour du monde avec lui plus tard, il était important pour moi d’avoir un bateau solide avec une étrave pointue plutôt qu’une étrave de scow. Bien sûr, c’était aussi une question de budget. Je l’ai acheté à un bon prix en sachant que nous aurions à faire un refit complet. Ce dont je suis très heureux, car ainsi nous le connaîtrons par coeur !
Tu as dernièrement ramené le bateau d’Espagne jusqu’au Pays de Galles, ton camp de base, quelles ont été tes premières impressions de navigation sur ton nouveau bateau ?
En fait, cela ressemble à un gros Mini ! Mais avec beaucoup plus de confort. J’adore ! Et c’est si simple et si amusant ! J’aime vraiment mon bateau et j’ai hâte de commencer à naviguer correctement après le refit ! Comparé à mon Maxi 6.50, qui est le bateau le plus sec du monde, c’est un bateau très humide.
Les dernières semaines ont été marquées par le début d’un refit complet du bateau, en quoi consiste réellement les travaux ? Plus encore, quelles sont les modifications et adaptations que tu souhaites faire sur ton bateau en vue de la Globe40 ?
C’est en fait des travaux assez complet ! Nous avons tout enlevé du bateau, tous les appareils électriques et électroniques, le gréement courant, le gréement dormant et tout le reste. Nous avons également enlevé la quille, le mât, les gouvernails et le bout-dehors pour pouvoir tout vérifier.
En ce moment, nous construisons les cloisons étanches et les portes supplémentaires. Nous commençons également à ajouter de la mousse d’insubmersibilité sur Wilson, afin d’être en conformité avec les règles de la Class40. C’est un travail considérable puisqu’il faut la coller, etc. Mais nous aimons faire tout cela par nous-mêmes, c’est souvent la première fois pour moi, c’est super intéressant. Et je suis chanceux et très heureux que mon partenaire et co-skipper Jade sache comment faire tous ces travaux et si ce n’est pas le cas, nous avons des gens autour de nous qui savent et qui nous aident.
Nous allons aussi refaire toute l’électronique et recâbler tout correctement. J’ai déjà eu de bonnes leçons sur la loi de Murphy lors de ma campagne Mini 6.50, donc je préfère faire tout correctement maintenant et essayer de réduire les problèmes et le stress plus tard en mer autant que possible.
As-tu déjà une idée de ton équipage pour ce tour du monde ?
Oui, mon partenaire et co-skipper préféré, Jade Edwards-Leaney, et moi-même ferons la course complète ensemble.
Le départ de la 2ème édition du tour du monde va vite arriver, quel est ton programme de course en 2025 avant le grand départ ?
Je ne suis absolument pas sûr que nous pourrons participer à quelques courses avant le grand départ. Nous espérons retourner sur l’eau en février ou mars afin de pouvoir tester tout ce que nous avons construit et remplacé. Nous pourrons peut-être le faire en naviguant jusqu’aux Acores et en revenant. Ensuite, nous essaierons de faire quelques petites courses, surtout ici en Grande-Bretagne, en fonction du temps et du budget dont nous disposons. Mais pour être honnête, pour l’instant, tout tourne autour de la remise en état, de la préparation et de la recherche de sponsors !
Dans un an à cette date-là tu seras en mer sur la première grande étape vers La Réunion, dans quel état d’esprit est-tu avant ce grand défi ?
Nous sommes impatients ! Wilson est peut-être loin d’être prêt, mais Jade et moi le sommes vraiment. Ce sera une grande récompense de naviguer sur la Globe 40. Ce sera déjà un grand pas et une grande récompense que d’arriver sur la ligne de départ de la course ! Je fais la course virtuellement en ce moment sur Virtual Regatta et c’est super sympa en fait. Je vois ce qui m’attend, d’autant plus que ces étapes seront délicates, avec des systèmes météorologiques difficiles, et que tout sera question de stratégie. Il y a de bonnes leçons à en tirer, c’est sûr !