INTERVIEW

INTERVIEW – STÉPHANE HUNOT – VOGUE LE MONDE

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Avant de se projeter sur votre participation à la Globe40 2025, pourriez-vous revenir sur votre parcours nautique et expériences passées ?

J’ai commencé la voile dès mon plus jeune âge en voile légère avec l’optimist puis le dériveur. Lorsque j’ai eu 15 ans, j’ai eu la chance de faire mon premier stage aux Glénans et par la suite d’y devenir chef de bord. J’y ai œuvré en tant que moniteur de voile pendant 5 ans. Par la suite, j’ai participé à la Twenty’s Cup à Port la Forêt à trois reprises, une course en solitaire dédiée aux moins de 20 ans, aux côtés de grands noms de la voile d’aujourd’hui comme Charles Caudrelier. J’ai par la suite eu la chance de décrocher un budget pour la transat AG2R et la Solitaire du Figaro mais j’ai dû laisser ma place puisque ma fille ainée est née et j’ai donc du faire un choix cornélien entre participer à ces deux courses ou voir ma fille naitre et j’ai naturellement choisi d’être présent à la naissance de ma fille. A partir de ce moment-là, j’ai opté pour être responsable de famille, d’avoir des enfants et de travailler pour nourrir ma famille. J’ai en revanche toujours eu des bateaux de croisières comme le First 35 ou le Centurion 45 qui nous a permis de faire de nombreuses croisières en famille. Il y a deux ans, j’ai décidé de reprendre l’adrénaline de la régate, d’où ce projet Class40.

Parlons maintenant de la Globe40 où vous êtes inscrits à la 2ème édition, comment vous est venu l’idée de participer à ce tour du monde ?

Comme toute personne qui fait de la voile, mon rêve était un jour de faire le tour du monde. Il y a deux solutions pour le faire : soit le faire en famille, ce qui est compliqué puisqu’il faut vraiment que toute la famille soit passionnée par la voile ou alors le faire dans un cadre qui est organisé. C’est pour cela que la Globe40 me paraissait super intéressante. Cette course est une aventure. Une aventure humaine et une grande compétition.

Tu as fait l’acquisition du Class40 n°101, ex Milai qui a participé à la 1ère édition de la Globe40, pourquoi avoir opté pour ce bateau ?

Mon projet a débuté l’année dernière en 2023. Dans un premier temps, nous n’avions pas de budget de professionnel donc les Scows étaient inaccessibles pour nous financièrement. Je me suis orienté vers le Class40 n°101 puisque c’est un bateau qui a une histoire avec sa 1ère participation à la Globe40 et puis c’est le bateau qui était le mieux préparé par rapport à tous les pointus. En termes de gain de temps dans la préparation et efficacité de navigation, c’était vraiment ce bateau qui me paraissait le plus adéquat pour notre projet.

Avez-vous déjà une idée de votre équipage pour le tour du monde ?

C’est un projet que je mène en duo avec Benoit Lequin. Malheureusement, je ne pourrai pas faire toutes les étapes contrairement à Benoit qui a l’ambition de toutes les faire. On choisira prochainement deux équipiers supplémentaires issus de la Classe Mini.

Où en êtes-vous dans la préparation de ce projet ? Quel est votre programme jusqu’au départ de la Globe40 en 2025 ?

Dans un premier temps nous devions se qualifier pour la Globe40. C’est chose faite avec notre participation à la Transat Jacques Vabre 2023. Étant donné que Benoit et moi avons un métier en parallèle de ce projet Class40 et suite à notre absence pendant deux mois pendant la dernière Transat Jacques Vabre, nous avions du rattrapé le travail en 2024 ce qui explique cette année entre parenthèses au niveau des courses. En revanche, nous avons continué à beaucoup s’entrainer. Le bateau va rentrer en chantier à partir du 1er novembre dans l’objectif de le préparer pour la Globe40 avec une remise à l’eau prévue début mars. Au printemps prochain nous nous entrainerons régulièrement et participerons à un certain nombre de courses qui ne sont pas encore totalement définies aujourd’hui.

Avez-vous déjà des modifications et adaptations que vous souhaitez faire sur le bateau ?

Aucune modification sera apporté sur le bateau. L’objectif du chantier d’hiver est vraiment de faire de la maintenance préventive. Le bateau est déjà aux normes pour faire le tour du monde suite à sa première participation.

J’imagine que vous avez suivi de près la 1ère édition, que retenez-vous de cette course et quel moment vous a le plus marqué ?

Pour être honnête, je n’ai pas vraiment suivi la première édition. Je l’ai découvert sur la fin à travers toutes les vidéos filmées sur la course. J’ai beaucoup discuté avec l’organisateur Manfred Ramspacher et des coureurs qui ont fait la première édition. La Globe40 est vraiment une course de passionnés où la solidarité entre les marins est omniprésente.

Quels sont vos objectifs et ambitions sur la Globe40 ?

Le premier objectif est de prendre le départ, le second sera d’être à l’arrivée. Cela veut dire qu’il ne faudra pas casser. Enfin, l’objectif sera d’être le premier des pointus. Il va y avoir un match dans le match et ce sera super intéressant.

Dans un an, vous serez en mer pour la première grande étape vers La Réunion. Quel est votre état d’esprit à l’approche de ce grand défi ?

Je participe au Warm Up de la Globe40 sur Virtual Regatta et je dois dire que c’est très intéressant de manière à prendre connaissance du parcours et comprendre un peu mieux la météo à cette époque de l’année. Forcément à l’approche de cette grande échéance, on se pose beaucoup de questions et on essaie de se préparer sereinement.

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