COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DEPART DE LA TERRE DE FEU D’UNE 6ÈME ÉTAPE A SUSPENS VERS LE BRÉSIL
DEPART DE LA TERRE DE FEU D’UNE 6ÈME ÉTAPE A SUSPENS VERS LE BRÉSIL
Le départ de la 6ème étape de la GLOBE40 a été donné ce jour à 10.00 locales à Ushuaia au cœur de la région argentine de la TERRE DE FEU, avec un vent léger et sous un soleil magnifique. Arrivés le 16 décembre pour le premier concurrent les compétiteurs du tour du monde en Class40 ont pu profiter d’une étape dans un lieu unique, mer et montagne mêlées aux portes de l’Antarctique. Ce sont 3273 milles en route directe qui attendent les concurrents pour ce retour en Atlantique vers RECIFE oû la course sera accueillie dans la toute nouvelle RECIFE MARINA. Après avoir parcouru 75% de la distance totale de l’épreuve le classement général reste toujours aussi serré avec seulement un point séparant les 2 premiers équipages hollandais SEC HAYAI et franco- japonais MILAI Around The World.
Le départ le plus sud de l’histoire de la course au large
Ce départ par 54° 48,8 de latitude Sud est un record dans l’histoire de la course au large ; et si l’arrivée de l’étape Papeete / Ushuaia après le passage du Cap Horn avait été positionnée à l’extérieur du canal de Beagle, bras de mer de 100 milles de long qui relie l’Atlantique au Pacifique et au centre duquel se trouve la ville d’Ushuaia, le départ de l’étape 6 a bien été donnée en Baie d’Ushuaia dans des conditions idéales ; une fois n’est pas coutume, la semaine précédente ayant multiplié les journées à 40 nœuds au mouillage. Les concurrents auront donc 50 milles à parcourir en course dans le décor montagneux du canal de Beagle avant de retrouver les eaux libres de l’Atlantique pour une étape qui s’annonce complexe avec au moins 3 phases : près de 1000 milles encore pour quitter les Quarantièmes avec un passage dépressionnaire prévu dès le 12 janvier, une zone complexe avec de multiples influences jusqu’à la latitude de Rio de Janeiro et enfin l’alizé de sud-est à accrocher pour arriver sur Recife : un parcours que nous décrit Christian Dumard :
« Après une sortie du Canal de Beagle dans des vents faibles et variables de secteur Nord dominant et probablement quelques rafales qui ne manqueront pas de descendre des montagnes, les duos devront faire leur premier choix stratégique : passer à l’Est ou à l’Ouest de l’île des États. S’ils optent pour l’Ouest, ils franchiront le Détroit de Lemaire avec ses forts courants. Tout sera donc une question de timing pour bénéficier des courants favorables et éviter les courants contraires. Le scénario pour la suite n’est pas encore inscrit dans le marbre. Les modèles divergent encore à une échéance de 3 à 4 jours. La première difficulté sera une dépression à éviter dans le Nord les 12 et 13 janvier. Il faudra la contourner par l’Ouest pour éviter de naviguer au près dans des conditions musclées. Suivra un long slalom entre les dépressions qui arrivent de l’Amérique du Sud et les cellules anticycloniques en attendant de trouver l’alizé à la latitude de Rio pour la dernière ligne droite vers Recife où les premiers sont attendus aux alentours du 24 Janvier ».
La Terre de Feu une étape marquante
Comme à l’Île Maurice ou à Papeete l’arrivée d’une course océanique internationale en Terre de Feu à Ushuaia aura été une première ; une étape qui aura indéniablement marqué les concurrents à la fois parce que son accès difficile en fait la valeur comme une montagne que l’on aura réussi à gravir, passage du Cap-Horn et remontée du Canal de Beagle, mais aussi parce que sa beauté sauvage, ses conditions météo très changeantes et souvent violentes, sa faune marine exubérante en font un lieu qui ne peut laisser indifférent. Et soufflent sur Ushuaia l’esprit de terre du bout du monde « Fin Del Mundo » et celui de l’Antarctique proche, lieu de destination des voiliers ou paquebots de croisière qui font escale en Patagonie, et milieu hostile qui rapproche les hommes et stimule les solidarités au sein d’une population hétéroclite et internationale qui gravite sur ces terres brutes. La GLOBE40 aura ainsi offert à ses concurrents en quelques semaines des contrastes exceptionnels entre les paysages de Polynésie Française, ceux de la Patagonie et bientôt du Nordeste brésilien à l’approche du carnaval, le premier depuis les deux ans de la crise sanitaire.
Retour en Atlantique pour un classement toujours aussi serré
5 coefficients restent à distribuer pour les 3 étapes restantes, l’étape 6 Ushuaia – Recife à coefficient 2, l’étape 7 Recife – La Grenade à coefficient 1, et le retour transatlantique de l’étape 8 vers Lorient à coefficient 2 ; le classement général de l’épreuve reste toujours aussi serré alors que près de 75% de la distance totale aura été parcourue, soit plus de 21.000 milles marins (38.800 km). Avec un seul point séparant les deux premiers l’équipage hollandais SEC HAYAI et l’équipage franco-japonais MILAI Around The World il n’est pas difficile d’imaginer quelle va être l’intensité de la compétition ; l’équipage anglo-américain AMHAS à seulement 4 points compte bien aussi sur cette étape pour revenir au premier plan comme lors de grande étape Cap-Vert – Ile Maurice qu’il remportât. Et si GRYPHON SOLO2 et WHISKEY JACK sont à quelques points de plus que le trio de tête ils comptent bien être aussi de la partie ; avec cet esprit à la fois sans concession sportive et solidaire en mer comme à terre qui s’est crée entre tous les acteurs de cette grande compétition et de cette aventure sans équivalent.
Merci à Patrick Jeandidier qui a nous accueilli pour le départ sur son superbe voilier TANANA d’expédition en Antarctique : www.tanana-expedition.com