COMMUNIQUÉ DE PRESSE
D’AUCKLAND AUX EAUX POLYNESIENNES : CAP SUR BORA BORA ET TAHITI
D’AUCKLAND AUX EAUX POLYNESIENNES : CAP SUR BORA BORA ET TAHITI
Le départ de la 4ème étape de la GLOBE40 a été donné ce jour à 12.00 locales en baie intérieure d’Auckland face au célèbre Royal New Zealand Yacht Squadron (RNZYS). Cette étape de 2300 milles prévue pour 12 à 14 jours de mer conduira les équipages de la GLOBE40 dans les eaux de la Polynésie Française, plus grand espace maritime au monde dépendant d’un seul état avec ses 5 archipels, ses 118 iles sur une surface de la taille de l’Europe. Australes, Gambier, Iles de la Société, Tuamotu, Marquises, des noms d’archipels qui font rêver et qui n’avaient pas accueilli d’escale de tour du monde à la voile en course habituellement réservée aux latitudes plus méridionales.
Une étape tactique à coefficient 2
Inscrire le nom de Bora Bora dans son GPS pour préparer sa navigation : un moment assez unique dans une vie de marin de course au large et c’est ce que vivent aujourd’hui les skippers de la GLOBE40. Le célèbre atoll des Iles Sous Le Vent de l’archipel de la Société sera en fait la seule marque de parcours des concurrents au départ d’Auckland pour une arrivée au Port de Papeete sur l’ile de Tahiti. Après un départ qui s’annonce venté les Class40 déborderont le golfe d’Hauraki et devront rapidement faire des choix tactiques avec une zone de vent faible établie dans l’est du parcours comme le commente Christian Dumard en charge du suivi météo de l’épreuve :
« Les 5 concurrents vont prendre le départ de la quatrième étape de la Globe 40 dans un flux de Nord soutenu, en bordure d’un vaste anticyclone quasi stationnaire pour les prochains jours à l’Est de la Nouvelle Zélande.Le jeu va consister à se rapprocher du centre de cet anticyclone pour aller virer en tribord amures et faire route vers Bora-Bora dans un vent qui tourne au Sud-Est. Plus les concurrents se rapprocheront du centre de l’anticyclone, plus vite ils toucheront la bascule du Nord au Sud-Est. Mais à l’inverse, ils risquent de tomber dans une zone de vents très faibles en se rapprochant trop du centre. Il faudra donc beaucoup de doigté et une analyse fine de la situation pour trouver le meilleur compromis: toucher la bascule le plus tôt possible sans tomber dans la molle.…. »
Une courte escale de remise en condition à Auckland
La troisième étape aura été éprouvante avec ses 7000 milles de l’Ile Maurice à la Nouvelle-Zélande et particulièrement compétitive avec une arrivée épique, 34 minutes d’écart entre les 2 premiers pour 34 jours de mer ; l’étape ayant duré largement plus longtemps que prévu les équipages n’auront eu que 2 semaines au maximum pour reposer les corps et réviser les machines après un demi-tour du monde; mais la qualité des professionnels du nautisme à Auckland aura permis de réaliser en un temps record les opérations de maintenance prévues : une belle performance logistique avec démâtage et contrôle des gréements, réparation de voiles, mise à terre et contrôle des coques. La marina de Jellicoe Harbour dans le nouveau quartier central de Wynyard avec comme voisins de pontons une certaine équipe Emirates Team New Zealand aura été un site parfait tant pour la proximité du public que pour la qualité de l’événement mis en place par les structures Tataki Auckland Unlimited et Panaku Auckland Development partenaires de la manifestation. Le soutien efficace et amical du RNZYS aura été aussi précieux pour s’approprier la connaissance de cette baie idéale pour la voile. Quelques excursions rapides tant pour les skippers que pour l’organisation auront néanmoins permis de goûter au charme sauvage de ce pays aux grands espaces montagneux ou maritimes.
La GLOBE40 à la recherche de son leader
Avec 3 vainqueurs distincts en 3 étapes les pronostics sont difficiles et le jeu sportif ouvert ; bien que sur un bateau ancien le leader hollandais SEC HAYAI fait preuve d’une grande maitrise et d’une grande cohésion avec un équipage qui n’a pas changé depuis le départ ; les américains de AMHAS second au classement général se relaient à 2 équipes et c’est celle qui avait gagné la première grande étape de contournement de l’Afrique qui embarque à Auckland ; le Japonais MILAI Around The World reste un concurrent redoutable qui a été handicapé par des problèmes techniques aux étapes précédentes mais est toujours un prétendant pour la première place; l’équipage canadien WHISKEY JACK et le second équipage américain GRYPHON SOLO 2 ne sont jamais loin – 3 jours à la dernière étape entre le premier et le dernier sur 7000 milles – et se livrent aussi entre eux à une compétition aussi acharnée en mer qu’est étroit le lien humain qui s’est créé entre toutes les équipes, avec pour tous le sentiment de vivre avec cette première édition de la GLOBE40 une expérience hors du commun.